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 i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.]

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Russell Davis

Russell Davis

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MessageSujet: i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.]   i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.] Empty26.10.11 15:53

All those sleepless nights
And all those wasted days
I wish loneliness would leave me
But I think he's here to stay


Dîner de charité. Russell détestait ça. Faire des ronds de jambes à des personnes importantes, lécher les bottes de « la haute », très peu pour lui. Ce n’était pas tant le principe des dons qui lui portait sur les nerfs, mais toute l’hypocrisie qui régnait au sein de ces soirées mondaines. La plupart des gens présents culpabilisaient simplement de gagner trop d’argent et voulaient se donner une bonne image, redorer leur blason de médecin arrogant, en signant des chèques à tour de bras. Il fallait faire comme tout le monde, rentrer dans le moule. Cette mentalité lui donnait simplement envie de vomir. « On ne vous demande pas votre avis. » Lui avait répondu sa titulaire en lui fourrant son carton d’invitation dans les mains. Il devait y être présent, point. C’était donc à reculons qu’il y allait. Prenant soin de traîner dans chaque couloir de l’hôpital, espérant ardemment qu’une intervention nécessite sa présence. Il errait depuis une bonne heure, rendant visite à chacun de ses patients et allant même jusqu’à consciencieusement remplir les dossiers, chose qu’il faisait en dernier lieu d’habitude. Chloé avait bien remarqué son manège mais ne chercha pas à le pousser vers la sortie. Sans doute se disait-elle qu’ainsi il lui était bien plus utile qu’entrain de serrer des mains dans la salle de réception d’un hôtel cinq étoiles.

Vingt-et-une heure trente trois. Il était peut-être temps de songer à mettre les voiles. C’est ce que le regard de sa titulaire lui signifia alors qu’il attrapait un nouveau dossier à compléter. Il soupira lourdement avant de rejoindre le vestiaire où l’attendait son costume trois pièces. En effleurant le tissu italien dont la qualité et la valeur n’étaient guère à prouver il se dit qu’il était peut-être le plus hypocrite d’entre tous finalement… Nouant sa cravate d’un geste précis il croisa son reflet dans le miroir et s’observa un instant alors que la porte s’ouvrait dans son dos. Ce fut à cet instant qu’il la vit, croisant son regard dans la glace. Elenore… Impossible, fut la première pensée qui heurta son esprit. Lui tournant toujours le dos il ne parvenait pas à bouger d’un seul centimètre. Etait-ce la fatigue qui lui faisait voir des fantômes ou était-elle bien présente, à quelques pas de lui ? Les mâchoires serrées, ses jointures craquant alors que ses poings se crispaient il se décida enfin à se retourner.
« Ellie. » Un mot, un seul, qu’il s’était refusé à prononcer si longtemps. Comment pouvait-elle être ici ? Et en blouse qui plus est. Etait-elle revenue travailler au Cook ? Etait-il le dernier au courant ? Si personne ne l’avait prévenu, Russell se faisait la promesse de le découvrir. Des têtes allaient tomber dans son entourage… Il fit un pas vers elle avant de stopper net, assailli par tant de sentiments contraires qu’il en avait déjà la migraine. Son cœur menaçait de jaillir de sa poitrine et sa gorge s’asséchait à mesure que les secondes s’écoulaient dans un silence pesant. Que dire ? Que faire ? Il avait si souvent imaginé cette scène, pensé à ce qu’il lui dirait le jour où il la reverrait. Mais rien ne lui venait à cet instant. Il était vide, à l’image de celui qu’elle avait laissé dans sa vie en le quittant.
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Elenore Lawson

Elenore Lawson

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MessageSujet: Re: i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.]   i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.] Empty26.10.11 19:16

Pour une perfectionniste comme elle, le retour à Chicago était plutôt délicat : sa vie n'était qu'un immense champ de bataille. Elenore avait tenté de se récupérer sa place à l’hôpital avant même de se soucier de n'importe quelle autre formalité et si elle avait un travail prenant, la jolie blonde n'avait ni toit, ni meubles, ni quoi que ce soit. Certes, elle n'était pas matérialiste, loin de là. Mais lorsqu'elle rentrait épuisée d'une très longue journée, errer dans une chambre d'hôtel impersonnelle avait tendance à la rendre d'humeur maussade. Néanmoins, elle n'avait annoncé son retour à personne. Elle avait des amis ici mais avant de les retrouver, Ellie devait remettre un peu d'ordre dans sa vie. Et la première étape après son travail était d'avoir la conversation avec Russell. Celle qu'elle aurait dû lui offrir il y a un peu plus de deux ans. Et celle qu'elle aurait dû tenter d'avoir il y a quelques jours, avant de revenir. Elenore savait qu'elle n'avait pas le droit de disparaître brutalement de sa vie pour y resurgir comme une fleur quelques années plus tard, un grand sourire lumineux fendant son visage enfantin. C'est pourquoi elle repoussait tant bien que mal le moment des retrouvailles. La jolie blonde était une incorrigible idéaliste, romantique de surcroît. Elle avait tendance à romancer sa vie comme un film en noir et blanc dont elle serait la sublime héroïne tragique... et l'unique spectatrice. Et là, dans sa vision sublimée de ses retrouvailles avec Russell, elle imaginait un cadre parfait et une musique de fond lancinante. Elle porterait cette robe vaporeuse qu'il avait toujours adoré et il ne la verrait pas surgir devant lui. Alors elle lui offrirait les plus belles excuses de la terre d'une voix vibrante d'émotion et...

... et la réalité reprit ses droits. Alors qu'Elenore entrait dans le vestiaire, lessivée et ailleurs, une voix brisa le silence. Une voix qu'elle aurait reconnu entre mille. La sienne. Merde. Ça ne devait pas se passer comme ça. Pas de cette façon. Pas ici, dans ces vestiaires moroses, après une journée épuisante. Ça, c'était le genre de contexte propice aux engueulades monumentales pour lesquelles ils étaient si doués. Et Ellie n'en voulait pas. Pas ce soir. Elle osa enfin lever un regard embarrassé sur la silhouette parfaite de Russell, qui la dominait non seulement de sa taille mais également de toute sa prestance. Dans son costume parfaitement coupé, le visage fermé, il ressemblait à un Valmont des temps modernes alors qu'elle ne pouvait prétendre qu'au rôle de l'empotée de Volanges. Elenore sentait un flot de paroles lui brûler les entrailles et remonter jusqu'à ses lèvres scellées sans pour autant s'y déverser. Ellie n'avait ni l'habitude de perdre ses moyens ni celle de ne pas parvenir à exprimer ce qu'elle ressentait. La fierté ne l'entravait pas, loin de là. Mais en règle générale, elle n'avait pas le mauvais rôle. Jamais. Elenore n'était pas une mauvaise personne. En amour elle se donnait toujours entièrement et finissait souvent meurtrie. Elle n'avait rien d'un monstre et avait sûrement tout autant souffert que Russell de cette rupture. Voire davantage. « Je suis désolée. » Sa voix rauque et délicate s'éleva, brisant le silence qui était devenu aussi insupportable que dévastateur. De quoi était-elle désolée, au juste ? De tout. Mais surtout de ce retour impromptu. « J'aurais dû te prévenir. » La jolie blonde esquissa un pas en sa direction, ses yeux océan fermement ancrés dans les prunelles aciers de Russell. « J'ai voulu le faire. Mais je ne parvenais pas à trouver les bons mots. » Et apparemment, ceux-ci ne semblaient pas disposés à sortir maintenant non plus. « C'est bon de te revoir. » se contenta-t-elle d'ajouter beaucoup plus naturellement, un très léger sourire prenant possession de son visage aquilin. C'était franc, sincère, spontané. Et tellement vrai. Ellie sentait son coeur battre à la chamade dans un mélange de bonheur à l'état pur et d'appréhension : Russell était connu pour ses réactions... imprévisibles.
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Russell Davis

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MessageSujet: Re: i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.]   i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.] Empty26.10.11 20:27

Il n’arrivait pas à réfléchir correctement. Que faisait-elle là ? Était-elle de retour pou de bon ? Pourquoi maintenant ? Les questions se bousculaient dans son esprit sans qu’il ne parvienne à en formuler une seule à haute voix, se contentant de dévisager la jeune femme. Elle n’avait pas changé, et pourtant, elle semblait si différente. C’était étrange. Il la connaissait trop bien pour ne pas s’apercevoir de la gravité de ses traits, de la lueur triste accrochée à ses prunelles. Elle avait souffert, et elle souffrait encore, c’était indéniable et à ce constat, le cœur de Russell se serra violemment. Il détestait la savoir mal et esquissa même un geste pour l’amener contre lui et la serrer dans ses bras pour finalement faire marche arrière. C’était trop tôt, déplacé, inapproprié. Ils avaient sans doute beaucoup de choses à se dire, et encore plus à régler. Il détacha son regard d’elle un instant et desserra son nœud de cravate qui lui était subitement devenu insupportable. Il arrêta son geste quand la jeune femme prit enfin la parole et reporta son attention sur elle alors que son corps entier se crispait.

« C’est bon de te revoir ? C’EST BON DE TE REVOIR ? » Il fit un pas vers elle, fulminant de colère, vrillant son regard dans le sien avec une violence rare. « T’en as d’autres des banalités comme ça ? Du même genre que celles que tu m’as servies il y a deux ? Si tu veux y a une boutique au rez-de-chaussée qui vend des cartes aussi merdiques que tes phrases à la con ! » Cracha-t-il, véhément, en repensant à son message de rupture qui lui était resté gravé en mémoire pour toujours. « Merde Ellie, MERDE ! » Il se retourna pour envoyer son poing en direction d’un des casiers métallique dont la porte plia sous le coup alors qu’il lâchait un nouveau juron, cette fois sous la douleur. Il se laissa tomber sur le banc le plus proche, respirant avec force pour se calmer. Il voulait lui faire du mal, la blesser comme elle l’avait blessé. Oh, pas en la frappant. Jamais il n’aurait levé la main sur elle, ni sur aucune autre d’ailleurs. Non, il voulait lui faire regretter d’être partie, ou plutôt de ne pas être revenue. Il aurait tellement aimé pouvoir afficher une indifférence parfaite, lui envoyer à la gueule un bonheur qu’elle n’aurait pu partager, un bonheur qu’il aurait partagé avec une autre qu’elle. Mais c’était impossible. Parce qu’il n’était pas heureux. Parce qu’il n’aimait personne d’autre qu’elle. Parce que même si c’était atrocement douloureux de la voir ici il ne souhaitait plus jamais la voir repartir.

Un soupir s’échappa de ses lèvres alors que son regard se fixait sur le bout de ses chaussures soigneusement cirées. Il était épuisé, à bout de force, il n’avait certainement pas l’énergie, ni même la volonté de livrer bataille ce soir. Les disputes seraient sans doute nombreuses, et difficiles, il ne voulait pas commencer tout de suite. Il releva donc le regard vers elle avec plus de douceur et posa la seule question dont il voulait une réponse pour le moment.
« Tu comptes rester à Chicago ? » Son ton était neutre. Il ne voulait pas faire transformer cette interrogation en reproche, pas plus qu’il ne voulait y laisser transparaître l’espoir qui l’habitait à cet instant. Son visage était impassible, ne trahissant aucunement la tempête qui faisait rage en lui.
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Elenore Lawson

Elenore Lawson

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MessageSujet: Re: i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.]   i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.] Empty26.10.11 21:07

Elenore avait la désagréable impression de marcher sur des oeufs. Non, pire : sur un champ de mines. Elle était une funambule kamikaze tâchant tant bien que mal d'apprivoiser la corde raide sur laquelle elle s'était élancée, sachant que le moindre faux pas pouvait lui être fatal. Les sourcils légèrement froncés, lui offrant un air soucieux, la jolie blonde attendait, suspendue aux lèvres de Russell. N'importe quoi. Un mot. Un signe de sa part. Tout sauf ce silence insoutenable et pesant qui faisait suite à ses paroles. Maladroites mais sincères. Et puis, il semblait s'animer et l'énorme poids qui accablait ses frêles épaules disparut immédiatement. Les yeux rivés sur Russell d'un regard intense et concerné, Ellie attendait sa sentence. Et celle-ci tomba violemment, comme un couperet affûté. Avec une précision chirurgicale. Mais elle savait qu'elle le méritait. La rancoeur de son ancien petit ami était justifiée, parfaitement justifiée. C'est pourquoi elle le laissa déverser sa colère sur elle, sans ciller. Droite comme un i, le port altier, elle ne quittait pas les yeux gris de Russell bien qu'y lire toute cette violence la bouleversait bien plus qu'elle ne l'aurait pensé. Il la détestait. Il la détestait vraiment. C'était trop tard. Il ne lui pardonnerait jamais. Et pour ça, elle s'en voudrait toujours. Elenor avait agi de façon égoïste en l'éloignant d'elle de cette façon. Mais elle ne voulait pas le voir sombrer avec elle. Il méritait mieux que ça et leur relation était trop fusionnel pour sortir renforcée de cette épreuve. Son deuil insurmontable avait été une tragédie délicate à gérer et Russell était trop émotionnellement impliqué pour l'aider à franchir cette douloureuse étape. Elle l'aurait fait sombrer avec elle. Mais ça, il ne pouvait pas le comprendre. Ellie serrait la mâchoire tandis qu'elle se mordait la lèvre inférieure, dans le seul espoir de se contenir. Surtout, ne pas répliquer. Ne pas glisser sur cette pente raide. Pas dès maintenant. Les disputes viendraient sans doute mais pour le moment, Elenor souhaitait aplanir les choses. Et pour cela, elle devait laisser son cynisme de côté et surtout son affreux côté buté et impulsif. Celui qui faisait qu'elle voudrait le dernier mot.

Son corps entier tressaillit sous la surprise lorsque Russell envoya son poing valser contre un casier.
« Russell arrête. S'il te plaît. J'ai envie de faire les choses bien. Pas qu'on se déchire et s'envoient des amabilités au visage. Je les mérite, je sais. Mais pas ce soir, s'il te plaît » Sa voix était brisée par les émotions contradictoires qui l'assaillaient. Elle n'avait qu'une envie : c'était capturer ses lèvres dans le plus intense des baisers et ne plus jamais les quitter. Mais Elenore ne le se permettrait pas. Elle ne savait rien de sa vie. Peut être était en couple avec une autre, heureux et épanoui. Peut être désirait-il ne plus rien avoir à faire avec elle. Elle n'en avait aucune idée. La seule chose dont la jolie blonde était persuadée c'est qu'elle n'avait pas le droit de l'embrasser. Pas maintenant. Russell n'était pas le genre d'homme que l'on pouvait jeter à reprendre à notre guise. Déjà parce qu'il méritait mieux que ça, certes. Mais également parce qu'il était un mâle alpha. Le genre d'homme à pouvoir posséder toutes les femmes qu'il souhaitait. Le genre à intimider par sa seule présence. Instinctivement, sans même pouvoir se réfréner, Elenore se laisser choir gracieusement à ses cotés sur le banc, une fois sûre qu'il était plus calme. Elle osa de nouveau plonger son regard floué par l'émotion dans le sien et ne put s'empêcher d'esquisser un geste en apparence anodin en sa direction : délicatement, sa main effleura la sienne et vint se positionner à ses côtés. Elle le frôlait uniquement mais ce simple geste réveillait en elle un tas de mécanismes qu'elle pensait profondément enfouis. Être si proche de Russell lui semblait si naturel qu'elle se demanda l'espace d'un instant comment elle avait pu s'en passer aussi longtemps. « Oui. Ma vie est ici Russell. » avança-t-elle dans un murmure. « Et je ne l'ai jamais oublié. Mais j'ai eu besoin d'être là-bas. Je ne te demande pas de comprendre et encore moins de me pardonner. Seulement de me croire. »
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MessageSujet: Re: i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.]   i just don't know what to do, i'm too afraid to love you. [r.] Empty28.10.11 18:27

Son poing le lançait, la douleur était vive, mais pas aussi prenante que celle qui étreignait son cœur au même moment. Il essayait toujours de garder une expression impassible sur le visage mais la tâche était de plus en plus difficile. Surtout lorsque Ellie vint prendre place à ses côtés, se rapprochant dangereusement de lui. Il était partagé entre son désir de fuir à l’autre bout de la ville – voire de la planète – et celui de la prendre dans ses bras pour ne plus jamais la lâcher. Il l’aimait, il l’avait toujours su. Il s’était menti durant ces deux années qu’il avait passé loin d’elle, pour se protéger, pour ne pas souffrir plus qu’il ne souffrait déjà, mais à cet instant, alors que leurs mains se frôlaient, il ne pouvait plus se voiler la face. Elle était la seule qui comptait. Et bordel ce que ça faisait mal…

Il soupira et laissa ses yeux tomber sur sa main enflée. Il était con, il ne pourrait plus opérer pendant plusieurs semaines à cause de cette blessure. Il avait toujours été impulsif, c’était son plus grand défaut. Il secoua la tête, exténué, alors que les mots de la jeune femme se heurtaient à lui. Elle ne voulait pas se battre ce soir. Garder les disputes pour plus tard, quand tous les deux auraient réussi à panser un peu leurs blessures. Reculer pour mieux sauter, c’était à ça qu’attendre revenait dans cette situation.
« Oui. Ma vie est ici Russell. » Il sursauta presque. Avait-il rêvé ? L’avait-elle vraiment dit ? Et surtout, le pensait-elle ? Il tourna les yeux vers elle pour sonder son regard, y chercher la lueur de sincérité qui viendrait raviver un espoir bien longtemps oublié. Mais les questions étaient bien trop nombreuses, brouillant son jugement. Parlait-elle de lui ? L’aimait-elle encore ? Tant d’interrogations qui ne trouveraient probablement pas réponse ce soir. Lui-même ne savait plus où il en était. Il l’écoutait, avec la plus grande des attentions, son regard plongé dans le sien, sa main toujours posée à côté de la sienne. Il hocha silencieusement la tête. Il ne savait pas s’il serait un jour capable de lui pardonner, s’il en trouverait la force nécessaire. Mais ce soir il voulait la croire, il en avait besoin. Il leva doucement sa main blessée et tremblante vers le visage de la jeune femme, replaçant doucement une mèche dorée derrière son oreille. « Tu es magnifique. » Il ne savait pas bien pourquoi il avait dit une telle chose. Il lui avait déjà dit et répété par le passé, mais il était toujours aussi sincère. Même cette gravité dans son regard ne faisait qu’ajouter à sa beauté. Il regrettait d’en avoir été privé si longtemps. Ses yeux se posèrent sur les lèvres rosées de la jeune femme, ne rêvant que de les capturer à nouveau. « Tu m’as tellement manqué. » Les aveux n’étaient jamais une partie de plaisir pour Russell, encore moins quand ils impliquaient de dévoiler ses faiblesses et ses doutes, mais avec Ellie il avait toujours eu cette facilité à ouvrir son cœur, à partager ses sentiments. Bien sûr tout ne se règlerait pas en un battement de cil, ils allaient devoir traverser encore bien des épreuves, se déchirer plus que jamais, mais elle était là, près de lui. Et à cet instant précis c’était bien tout ce qui comptait pour lui.
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