« Tu seras médecin mon fils ! » Je devais avoir six ans la première fois que j'ai entendu cette phrase, a six ans on ne sait pas encore ce qu'on veut faire, moi je voulais être pompier ou policier comme dans les films, être dans les flammes ou arrêter les méchants. Papa était médecin généraliste et maman était pédiatre j'étais plutôt bien entouré mais, ils travaillaient énormément et j'ai passé plus de temps avec ma nounou qu'avec mes parents. J'ai grandi comme un enfant ordinaire, les bêtises bêtises, les filles, de bons résultats scolaires et puis voilà le temps de mes 18 ans j'ai suivi la voie de mes parents et aussi par envie d'être moi-même médecin urgentiste dans un grand hôpital, les études seraient longues et difficiles mais, j'avais le courage et l'envie
« Je t'aime Lexie » L'amour quand il vous touche en plein cœur, vous vous sentez pousser des ailes... J'ai connu Lexie dans mes études de biologie pour entrer dans une école de médecine, elle voulait être aussi médecin. Je voyais dans ses yeux, notre avenir, les enfants qui courent dans un grand jardin. Rêveuse oui elle l'était et moi aussi. Rien ne nous éloignerait l'un de l'autre jamais non. Deux ans plus tard, un petit appartement universitaire, on allait faire nos études de médecines main dans la main. Je l'ai demandée en mariage, elle à dit oui. Le mariage fut magnifique, mes parents étaient fier de moi. L'amour a permis d'encaisser certaine douleurs.
« Vous êtes asthmatique. » J'avais 23 ans quand j'ai eu le diagnostique, un asthme tardif, ça n'allait pas m'aider dans la vie mais, si je faisais attention alors je n'en mourrais pas non plus. J'espérais juste que les crises n'arriveraient pas au travail et que ça n'allait pas mettre ma carrière en pause. Les premières crises furent compliquer mais, aussi triste a dire, on s'habitue vite et puis les traitements sont de plus en plus efficace pour gérer une crise rapidement.
« Réveil toi mon amour !» C'était le grand jour de l'examen, j'avais eu du mal durant la dernière année pour la concentration et tout apprendre mais, Lexie avait été présente pour moi et a deux on arrive plus vite à retenir les choses enfin pour nous ça avait bien fonctionné. Des post-it partout, des bouquins sur le bureau. Je n'était sans doute pas prêt pour l'examen mais, personne ne l'était je pense. Quinze jours plus tard
« Félicitations Docteur Urgentiste Gabriel Lou Evans » Un grand sourire, une grande fête, lexie aussi avait réussi haut les mains l'examen. Je devais encore attendre un an pour être titulaire aux urgences, une thèse et une épreuve orale a faire. Lexie et moi on voulait un enfant maintenant parce qu'après ça serait moins évident avec le travail surtout les premières années étaient très chargées.
« Je suis enceinte de deux mois Gaby » je fus le plus heureux des hommes, j'allai être père, ma femme était la plus belle de toute avec son joli ventre. Le bonheur était a son apogée, on pensait que rien ne pourrait nous arriver.... Si seulement ...
« Je suis désolé Gabriel on a tout essayer mais, elle est décédée » Mes jambes étaient devenues du coton, réveillez- moi je vous en supplie, c'est un cauchemar. Lexie avait fait une hémorragie après l'accouchement de notre fils, une hémorragie si soudaine, ma femme n'était plus là, j'étais la à côté de son corps sans vie, elle était si pale et si froide. J'avais déjà vu la mort bien évidemment mais, c'était la femme que j'aime. Comment accepter ? Comment accepter son départ, je n'y arrivais pas, au début je ne voulais pas voir mon fils, il n'avait même pas de prénom. Je me suis enfermé dans le travail encore et encore, pendant deux, trois mois
« Il s'appelle Alexis » comme le deuxième prénom de Lexie. J'ai changé oui, je ne suis plus le même. Je suis devenu froid avec les femmes, pour moi elle serait la seule et a jamais dans mon coeur. J'étais devenu méfiant aussi et protecteur envers mon enfant. Je souris mais, plus comme avant, je cache ma souffrance a mon travail et passe beaucoup de temps à l'appartement. Mes collègues avaient du mal a me comprendre, ce sourire, ce rire si faux si ironique. Je ne parlais plus de moi et faisait mon travail avec acharnement et écoute. J'ai eu mon examen de titulaire sans réelle joie, elle n'était plus la pour voir ça, elle n'était plus là pour prendre notre fils dans ses bras. Non elle ne serait plus jamais là et c'était tellement douloureux.
« Alexis, papa doit partir au travail mais, je reviens vite » Un an s'était écoulé depuis le drame, elle me manquait je pense que le deuil faisait son travail, je n'étais pas heureux mais, je devais être fort pour notre fils maintenant et peut-être plus tard lui trouvait une maman et une nouvelle femme pour moi pour l'instant je ne voulais pas y penser encore c'était beaucoup trop tôt. Il était encore trop jeune cependant je suis sûr que sa maman lui manque. Je n'ai pas pris de nounou, je l'emmène à la garderie de l'hôpital a chaque fois que je travail comme ça je peux le voir souvent entre deux patients. C'est un besoin pour moi. Je suis titulaire aux urgences et les résidents sont parfois difficiles mais j'aime transmettre mes connaissances mais, je suis sévère parfois.