goslinggirls on tumblr

un joli titre tout mignon.

Nom △ McKenzie
Prénom △ Ace
Âge △ 31 ans
Date de naissance △ 07 Février 1980
Nationalité △ Américaine

prise de sang

Année d’internat : (pour les internes)
Spécialisation ou souhait de spécialisation :
Pourquoi devenir médecin ? (réponse courte)
Le contenu de votre casier : Son Blackberry, une carte de vol froissée et tâchée de café, un paquet de cure-dents et des paquets vides de cigarettes. Une photo de son ancienne unité, accrochée à la paroi du casier.
Comment prenez-vous votre café ? Noir et corsé. Du vrai jus de chaussette. Non sucré, évidemment.

« Merde, Ace, on est touchés !! » « JE SAIS ! » répondit le pilote, qui essayait de maîtriser son appareil comme il le pouvait. La scène avait des airs de fin du monde, des alarmes et des témoins lumineux retentissaient et illuminaient le cockpit exigu de l’hélicoptère. L’hélicoptère d’attaque n’en faisait qu’à sa guise, et un rapide coup d’œil d’Ace vers ses six heures lui permit de comprendre la gravité de la situation. Le rotor de queue était touché, et sans lui, impossible de diriger l’appareil, qui commençait doucement à virer sur lui-même. Les hélicoptères, ça avait toujours très bien volé. Mais le problème lorsque celui-ci est endommagé, il n’y a aucun moyen pour l’équipage de tenter de s’éjecter et de sauter en parachute. Il est forcé de ramener le destrier métallique au sol, et bien souvent avec perte et fracas.
Mac y mettait toute sa force et toute sa volonté. C’était une question de vie et de mort. Seulement, il devait se résoudre, il ne contrôlait plus rien. La rafale d’arme lourde qui les avait atteint quelques secondes auparavant avait probablement dû détruire ou endommager les câbles de commande de l’appareil. Le pilote avait déjà connu un crash et s’appliquait à engager les procédures qu’on lui avait inculquées pour ce genre de situation. Mais il fallait s’y résoudre. Ils étaient foutus.

Les secondes s’écoulent. Lentes. Mortelles. Petit à petit, le sol se rapproche tandis que la lourde masse de métal prend de la vitesse. Curieusement, Mac se surprend à avoir une pensée pour ses parents et lève calmement les yeux vers le ciel, le ciel si bleu ….


***


Deux jours avant

Le soleil était déjà haut dans le ciel irakien, tandis que l’équipage prenait un petit bain de soleil, torse nu et les pieds dans une petite piscine en plastique, attendant patiemment l’ordre qui les ferait partir en patrouille. C’était pour Mac son deuxième déploiement de quinze mois en Irak, et la routine s’était déjà installée depuis longtemps. Pour Douglas, son tireur, la situation était différente. Bien qu’ils formaient un équipage depuis plus d’un an, lui n’avait jamais connu l’épreuve du feu.

« Ace ? » « Ta gueule. » « Ace ! » « QUOI ? » hurla le pilote alors qu’il enlevait ses ray-bans, se redressant pour mieux défier du regard celui qui venait de l’interrompre en pleine sieste. « J’le sens pas tout ça … je sais pas, depuis .. depuis quelques jours, j’ai un mauvais pressentiment. Si jamais il se passe quelque chose, s’il m’arrive quelque chose, j’aimerais que tu ailles voir ma sœur … » « Si jamais j’allais voir ta sœur, ce serait pas pour ça … »marmonna-t-il doucement en affichant un air goguenard. « Ta gueule, Ace, je suis sérieux. On n’a plus de parents, il ne me reste qu’elle. Et puis, on sait jamais ce qui peut arriver … » Un sourire s’étira doucement sur les lèvres du pilote, alors qu’il cherchait machinalement dans les poches de son pantalon de treillis une cigarette ainsi que son zippo cabossé. Combien en avait-il fumé depuis qu’il s’était levé ? Trop, certainement. Savourant sa première bouffée de nicotine, le pilote reprit. « T’iras la voir tout seul ta sœur ! Car dans deux mois, mon pote, on est plus dans ce pays de merde. Dans deux mois, à nous les p’tites virées et les p’tites pépées tranquillou à Austin. Et tu sais pourquoi ? Tiens regarde ce qu’il y a marqué là » Le pilote jouait avec ses mains pour se désigner lui-même. « Ace-Mac-Kenzie, je traduis : meilleur pilote du régiment ! Tant que tu voles avec moi, il peut rien t’arriver mon coco … »


***

Douglas était mort sur le coup, la nuque brisée. Ace, lui, avait eu plus de chance. Il avait eu le bassin fracturé, ainsi que bon nombre d’autres fractures, mais il était en vie. Le pilote fut déclaré inapte au service du fait de ses blessures et radié de l’armée, puis renvoyé chez lui. Malgré les six mois de convalescence et de rééducation, Mac conservait des séquelles de cet accident. Sa cuisse droite était balafrée sur son ensemble, tandis que la jambe, elle, boitait légèrement. Un vrai musée des horreurs. Consterné, atterré, le pilote considéra sa radiation de l’armée comme un déshonneur et sombra rapidement dans l’alcoolisme. Il passait ses soirées à se complaindre, à maugréer et à baigner dans le whisky. Mais ce n’est qu’une fois au bord du gouffre, une fois ses derniers dollars dépensés qu’il réagit. Il n’arrêta pas l’alcool, mais quitta du jour au lendemain le Texas, ne donnant de nouvelles à personne. Ce crash, cette radiation avaient fait de lui un autre homme, plus sombre, moins joyeux, renfermé. Mais déterminé à racheter la mort de son ami. Il avait donc décidé que s’il ne pouvait plus voler pour l’armée, il volerait dans le civil, et c’est sans problème qu’il parvint à décrocher un poste au pilote dans la ville de Chicago, affecté au County General, chargé du transport des victimes, des organes ou du personnel. C’était un métier gratifiant et honorable, et il reprenait petit à petit goût à la vie. Jusqu’à ce qu’il la vit ….